PIERRE BONNEFILLE – Coup d’Éclat Minéral
Une année de collaborations aussi excitantes que prolifiques avec Pierre Bonnefille a permis, au fil des présentations, de faire évoluer une relation professionnelle en une amitié sincère.
Une année de collaborations aussi excitantes que prolifiques avec Pierre Bonnefille a permis, au fil des présentations, de faire évoluer une relation professionnelle en une amitié sincère.
Une année de collaborations aussi excitantes que prolifiques avec Pierre Bonnefille a permis, au fil des présentations, de faire évoluer une relation professionnelle en une amitié sincère.
Tout a commencé à Londres, avant de traverser les océans pour les Dubai Design Days, en Mars, et plus récemment Collective Art Fair à New York. L’équipe de Leclaireur et le Studio Bonnefille ont uni leur force pour dévoiler, entre autres pièces, la Meditation Room, une installation – voire un espace sacré – où les oeuvres et la lumière se rencontrent pour créer une pièce où le temps suspend son vol.
A ces occasions, Pierre Bonnefille exposait le mobilier Metamorphosis, des Bronze Paintings et des Furoshiki Drawings, inspirés par l’art local du pliage et de l’emballage, exigeant et restituant une minutie rituelle.
Le Maître d’Art est connu pour son approche unique de la couleur et des matières, et pour sa manière de sculpter la lumière en deux dimensions. L’artiste puise son inspiration dans ses voyages, les paysages qui croisent sa route, la nature et la vie elle-même, qu’il compile dans des carnets, des aquarelles et ses souvenirs, pour mieux en transposer les instants et les ressentis, à l’aide de poudres minérales ou de carbone, dans les oeuvres qu’il produira un mois, parfois un an plus tard.
**
Leclaireur : Quelles ont été vos inspirations pour cette « Bronze Box » ?
Pierre Bonnefille : Mon travail, c’est l’eau, le reflet, les vibrations : la lumière de l’eau, du soleil et de la lune sur l’eau. Il y a un an, j’ai présenté l’expo « Bronze » à Paris, puis à Bangkok. Pour PAD London, c’est une installation, un « espace particulier » qui invite à la réflexion et à la méditation.
L : Peut-on imaginer un son qui accompagnerait cette méditation ?
PB : Certainement. On peut d’ailleurs interpréter l’espace comme il l’entend. Par exemple, j’ai fait une pièce comme celle-ci pour une cliente. Elle l’allume et l’habite simplement d’une bougie.
L : Cette installation est-elle un écho à la collection de mobilier que vous présentez également ?
PB : J’ai racheté une collection de minerais de cuivre venant d’Afrique, datant des années 30 et provenant de 50 mines de la région. Sur les meubles que j’ai créés, la géométrie des formes est à l’état natif.
L : Les voyages ont un rôle dans votre processus créatif.
PB : Ils sont d’une importance primordiale pour moi. Ils permettent le déploiement de toute ma curiosité, et ma relecture de la nature. Les feuilles, les écorces, la roche, le sable… Mon but, c’est de retransformer, de faire renaître les éléments naturels. Passer de la géologie à la géométrie…
La table basse « Polygone », par exemple, est un dodécaèdre, soit 12 faces, chacune taillée de manière différente, de telle sorte qu’elles prennent toujours la lumière de façon unique.
L : La calligraphie, aussi, est une part importante de votre travail.
PB : Absolument, je travaille différentes formes de palimpsestes. J’écris une phrase, que je réécris sur la phrase qui précède, encore et ainsi de suiten jusqu’à ce que le texte disparaisse par superposition graphique. La phrase qui est écrite sur le banc, au PAD, est la suivante : « Des paroles secrètes s’écoutent, passent de bouche en bouche et de bouche à oreille ». Ce banc est donc construit sur un secret.
L : Quid de l’architecture d’intérieur ?
PB : Je me consacre à des clients privés et à quelques marques de luxe. En ce moment, je travaille sur la matière pour l’aménagement des boutiques Cartier. Récemment, j’ai aussi produit, pour la nouvelle boutique Loro Piana, une composition murale. Il s’agit d’une superposition de fragments de tissus.
L : On trouve aussi votre travail dans la cuisine de chez Leclaireur Hérold...
PB : La cuisine est un lieu très tamisé, où il y a beaucoup de fluidité et d’évasion. J’ai travaillé pendant une année sur ce projet. J’ai aussi travaillé avec Armand Hadida sur cette scénographie du PAD. Mon but était de faire un espace dédié aux pièces cinétiques et un espace pour mon installation Bronze. J’aime beaucoup cet espace. Il donne ce que j’appelle une « lumière divine » au visage des personnes qui s’y trouvent, entre l’or et l’argent. J’ai envie que dans cette pièce, on ait la mémoire de la sensation que l’on peut avoir face au soleil, à un certain moment de la journée.
Il carrello è vuoto.
Inizia a fare acquisti