IL ÉTAIT UNE FOIS – Le Hoodie
C’est dans les années 30 que le hoodie aurait vu le jour. Champion Products, créé juste après la fin de la Première Guerre Mondiale, en réclame la paternité. À l’origine,...
C’est dans les années 30 que le hoodie aurait vu le jour. Champion Products, créé juste après la fin de la Première Guerre Mondiale, en réclame la paternité. À l’origine, un sweat auquel on rajoute une capuche, devenant une pièce fonctionnelle protégeant du froid, du vent et de la pluie, destinée aux ouvriers et aux athlètes. Mais il faut probablement remonter jusqu’au Moyen-Âge pour en retrouver les racines, à travers les robes ou tuniques à capuche que portaient les moines, et les capes à capuche revêtues par ceux qui travaillaient à l’extérieur.
Époque moderne, le hoodie protège les ouvriers dans les entrepôts frigorifiques de New York, cherchant un vêtement beaucoup plus épais que leurs sous-vêtements. Au milieu des années 70, le hip hop adopte le hoodie à travers les graffeurs, soucieux de ne pas être reconnus afin de pouvoir exercer leur art en toute tranquillité, et les break-danseurs soucieux de garder leurs muscles au chaud avant de grimper sur la piste de danse. En 1976, la sortie de Rocky au cinéma contribue à populariser le hoodie, que les boxeurs tels que Mohammed Ali portaient déjà. Les skateurs, vu alors comme des marginaux, amateurs de punk, adoptent eux aussi le hoodie, que le célèbre magazine de skate américain Thrasher, crée au début des années 80, contribue à populariser avec ses couvertures. Et puisque punk et Vivienne Westwood vont de paire, on retrouve logiquement le hoodie sur les podiums dès sa collection automne/hiver 1982.
Dans les années 90, le hoodie est partout, habille universitaires, sportifs, geeks, artistes. Des marques telles que Ralph Lauren et Tommy Hilfiger s’inspirent de la rue pour leurs collections, mais des créateurs comme Raf Simons, au début des années 2000, vont véritablement faire du hoodie une pièce fashion, à travers des coupes oversize que reprendront Vetements ou encore Gosha Rubchinskiy, une dizaine d’années plus tard.
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