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Courrèges, la renaissance d’une époque

La maison de luxe française éponyme Courrèges, fondée par André et Coqueline Courrèges, a révolutionné le monde du prêt-à-porter féminin en 1961. La maison a d’ailleurs sa place dans l'histoire...

La maison de luxe française éponyme Courrèges, fondée par André et Coqueline Courrèges, a révolutionné le monde du prêt-à-porter féminin en 1961. La maison a d’ailleurs sa place dans l'histoire de la mode grâce à son style visionnaire et ses designs futuristes. Souvent considérée comme l'initiatrice de la minijupe, elle est encore connue aujourd'hui pour ses iconiques bottines blanches.

Aujourd'hui dirigée par le directeur artistique Nicolas Di Felice, qui a travaillé pour la maison Louis Vuitton, Dior et Balenciaga, la marque reste toujours fidèle à sa vision avant-gardiste, remettant au goût du jour d'anciens incontournables tel que la minijupe et la minirobe tirés de sa collection de 1964 « The Moon Girl ». La marque propose également des créations plus inédites telles que des débardeurs à découpes et des pantalons.

Marque bien connue dans l'industrie du luxe, Courrèges raccourcit les longueurs et joue avec les matières et les formes, à l'image de ses bottes et robes en PVC, à associer le blanc à ses fameuses petites robes blanches et à exagérer les contrastes de couleurs.

Dans une révolution culturelle, Courrèges a voulu libérer le corps des femmes : corsets, soutien-gorge et robes classiques, laissant place allègrement aux combi-shorts, tailleurs bouffants et pantalons… Ses créations sont très appréciées et lui ont valu l’engouement des stars françaises tel que Catherine Deneuve, Brigitte Bardot ou encore Françoise Hardy.

Dirigée par un couple créatif et visionnaire, la célèbre maison de couture éponyme a été reprise en 2011 le duo d'entrepreneurs complices et audacieux Jacques Bungert et Frédéri Toloting.

Un choix fait par Coqueline Courrèges qui avait surpris, puisque de grands noms du luxe, dont LVMH et PPR, s'étaient positionnés sur le projet.
"C'est elle qui nous a choisis. Elle a voulu nous rencontrer après un éditorial que nous avions signé dans la presse magazine sur les marques et leur force", a raconté Jacques Bungert.
En effet, Coqueline Courrèges avait repris les rênes de l'entreprise en 1995 alors que son mari se retirait des affaires, n'ayant jamais voulu faire de la griffe une marque "à la mode". Elle voulait une "maison de style et de design" a expliqué le duo.

"Il faut distinguer le style et la mode. La mode change, le style c’est ce qui se perpétue dans le temps et dont on reconnaît la personnalité." André Courrèges

Des valeurs et une ligne de conduite que les nouveaux propriétaires respectent et suivent à la lettre.

Le personnel, la fabrication, production ainsi que le bureau de style intérieur d'environ 10 personnes, encore appelé « Atelier design André Courrèges" ont été conservés.

"Nous n'avons pas voulu faire appel à un créateur en vogue", a expliqué Frédéric Toloting. Malgré son successeur la maison Courrèges veut continuer à cultiver ses différences et déclare rejeter le star system. Le créateur de mode André Courrèges n'a jamais eu recours aux célébrités pour « incarner » ou « représenter » sa marque et a toujours affirmé vouloir créer une mode pour "toutes les femmes".

Courrèges a su proposer des collections intemporelles avec une perspective unique laissant son empreinte dans les époques.

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