Çà et là un piano, des toiles, et ses oeuvres de verre, les bougeoirs, les lampadaires, aux courbes que l’on croirait dessinées par la nature, et, au sol, les dessins complexes de Najean, qui témoignent eux aussi de son inépuisable créativité. A l’intérieur de cette oeuvre suprême, ode à la création, l’artiste français souffle et cuit lui-même son verre. Dans les fours, installés sous de larges voûtes en briques, le verre prend des formes exubérantes, presque fantastiques, joyeuses, toujours. De chandeliers en lustres majestueux, le verre transcendé coule depuis le haut plafond, offrant une cascade de lumière le soir venu. Les oeuvres étonnent par leurs proportions, par les innombrables ramifications qui les composent et font d’elles des chaos domptés par l’artiste, qui fait du luminaire plus qu’un simple objet fonctionnel. Sous sa main, le verre se fait oeuvre d’art, et invite au rêve, voire au grandiose.